L’Humain – dernier – essai
Le posthumanisme n’est sans doute pas ce que vous croyez. D’abord, il n’est pas à confondre avec le transhumanisme: une “philosophie” qui vise à augmenter l’humain afin de le rendre immortel ou presque. Ensuite, il va au-delà de l’antihumanisme des années 1960 et 1970 (Lévi-Strauss, Lacan, Foucault, Barthes…) dans sa critique de l’humanisme en rouvrant les questions de la technologie et de l’animal. En fait, le posthumanisme cherche à penser sérieusement, c’est à dire “critiquement”, comment une éthique et une politique “postanthropocentriques” peuvent être réalisées pour faire face aux défis majeurs de notre temps: le changement climatique, la perte de la biodiversité et le géoconstructivisme; le surpeuplement, les flux migratoires et l’écart grandissant entre pays sur- et sous développés ; l’essor de populismes de droite et de gauche, et de régimes autocrates, antidémocratiques et anti-libéraux; la convergence de la biopolitique, de la biotechnologie, et un nouvel eugénisme transhumaniste ; la vie et l’intelligence artificielle « autonomes » ; entre autres.
Chapitres envisagés :
- Pourquoi « l’humain » et pas « l’homme » ? Pour une critique de l’universalisme humaniste.
- L’humanisme contre lui-même : pourquoi « nous » n’avons pas besoin de plus d’humanisme(s) en ce moment.
- Le « posthumanisme critique » – héritier de l’antihumanisme et l’anthropologie négative.
- L’humain entre les animaux et les machines ; pour en finir avec Descartes ? Pour un anti-spécisme modéré.
- Post- n’est pas trans- , ou la guerre des avenirs : écologie, technologie, écotechnolgies, ou l’avenir de la vie sur terre (le biocentrisme contre la haine du corps/somatophobie).
- Ce que la technologie n’est pas : pourquoi résister au désir d’augmentation et de la perfectibilité.
- Que faire du capitalisme technoscientifique et sa mondialisation néolibérale dans un temps du changement climatique anthropogène.
- Prendre soin de l’humain: l’anthropomorphisme ne mène pas toujours à un anthropocentrisme… ou, faut-il avoir peur des robots et de l’IA ?
- Une autre notion d’humanité est possible : il faut apprendre à désapprendre pour réapprendre (quelle éducation après l’humanisme).
- Pourquoi la guerre, toujours ? Le posthumanisme et (l’avenir de) la violence.
- Post-Anthropocène : l’humain d’avant, l’humain d’après – un monde sans nous est possible (retour aux “fins de l’homme”).